Loin des yeux, loin du coeur !

J’aime ce blog, j’aime la communauté qu’il y a autour, j’aime les personnes que j’ai rencontré. Je mentirais si je disais que je ne prenais pas plaisir à flâner sur les réseaux sociaux, à écrire des articles ou à commenter ceux des copines. Mais depuis mon article sur la mauvaise copine, je pensais avoir fait du chemin, je pensais avoir un peu changé et avoir réussi à créer des liens durables. Je pensais que je m’étais enfin engagée sur le bon chemin.

Sauf que les petites habitudes ont repris le dessus. Je ne tweet pas sur toutes les émissions qui passent à la télé et d’ailleurs, je la regarde de moins en moins. Je mets du temps à répondre aux commentaires du blog et dans la plupart des cas, les auteurs des messages ne reviennent même pas. Je participe rarement aux conversations de groupes, je ne me porte pas volontaire pour participer à une sortie ou un swap et forcément, on ne fait jamais appel à moi parce qu’au final on m’oublie.
Mais c’est normal, je ne blâme personne, je suis celle qui reste en retrait, celle qui se contente de sa vie privé et y reste. Celle qui préfère passer sa soirée à faire ce qu’elle aime, au lieu de tisser des amitiés. Et petit à petit, je m’éloigne de ce monde sans même en ressentir le manque.

Je ne dis pas que je perds l’envie de bloguer ou que je ne veux plus parler aux gens que j’apprécie. C’est plus, comme si ça n’avait aucune importance. Comme si, pour le moment, ça n’existait pas. Je fais abstraction de ce qui m’entoure et du jour au lendemain, je reviens comme une fleur avec parfois le sentiment d’avoir raté quelque chose, une sorte de frustration de ne pas être intégrée dans ces petits groupes qui se sont crées en mon absence.
Le plus étrange, c’est d’en être consciente mais c’est comme vouloir le beurre et l’argent du beurre. Vouloir rester telle que je suis mais sans qu’on m’oublie. Vouloir être de celle qui disparaitra 3 semaines et qui retrouvera tout pareil à son retour.

On dit loin des yeux, loin du cœur, c’est surement le signe qu’il n’y a rien d’anormal à ce que je ressens. Mais d’un autre côté, je me pose la question de la réelle amitié, à savoir quand elle commence, comment on la reconnait, qu’est ce qui peut bien la différencier, d’une copine, connaissance, collègue ?

C’est vraiment une drôle d’impression, d’être à la fois satisfaite de ma vie comme elle est et en même temps déçue de ne pas arriver à obtenir plus.
Et pourtant j’ai aussi le sentiment d’être un monstre sans cœur d’avouer que je m’en fiche… Puis d’un autre coté, si j’ai besoin de me justifier, si j’ai besoin de l’exprimer et surtout d’expliquer que non, je ne déteste personne, c’est peut-être que finalement, je ne m’en moque pas tant que ça.

Bienvenue dans le monde compliqué d’une nana qui apprend les bases de la sociabilité !